Combien de temps dure une névralgie cervico-brachiale ?

Imaginez un scénario où chaque mouvement de votre cou ou de vos bras déclenche une douleur intense. C'est la réalité de ceux qui font face à la névralgie cervico-brachiale, une affection neurologique qui transforme les simples gestes quotidiens en un périple douloureux aux contours complexes. Ainsi, pour ceux qui la vivent, cette douleur lancinante qui irradie des cervicales jusqu'au bout des doigts peut être une expérience déconcertante.

Il existe deux causes principales à cette douleur : une hernie discale cervicale et une arthrose cervicale. Mais certaines formes de tumeurs ainsi qu’une fracture peuvent conduire à une névralgie. Cependant, bien que complexe, elle n'est pas insurmontable. Grâce à une compréhension approfondie des étiologies, des symptômes et des options de traitement, ceux qui vivent avec cette affection peuvent envisager un avenir avec moins de douleur.

Dans cet article, nous plongerons dans les profondeurs de cette pathologie tout en présentant ses origines, ses symptômes, et en exposant les différentes solutions qui existent dans le but d’éradiquer ce mal. 

La douleur ressentie lors d’une névralgie cervico-brachiale est d’origine neurologique. En réalité, elle provient de la compression d’une racine nerveuse. Cette compression prend place dans le canal rachidien ou juste à la sortie de cette dernière. C’est une douleur radiculaire qualifiée de radiculalgie car elle provient du pincement et de l’irritation d’une racine nerveuse.

Ceci survient dans le cas de certaines maladies. Ce sont surtout les disques intervertébraux, les vertèbres cervicales ainsi que les ligaments avoisinant les nerfs qui les font comprimer. 

Dans ce cas, la douleur suit en réalité le chemin du nerf comprimé.

Certaines vertèbres sont plus sujettes à la NCB que d’autres. En effet, les cervicales 1 et 2 (ou C1 l’atlas et C2 l’axis) à la base de la nuque ne disposent pas de disques entre elles. Il n’y a donc pas d’hernie discale sur ces cervicales.

La névralgie cervico-brachiale se traduit par une douleur qui part du haut du dos plus précisément au niveau du rachis cervical qui se diffuse dans les membres supérieurs. Cette douleur au cou souvent unilatérale parcourt le bras, l’avant-bras pour échouer dans la main. A ce niveau, un ou plusieurs doigts peuvent être douloureux. La douleur dans les doigts dépend de la racine nerveuse touchée.

Les signes et symptômes d’une névralgie cervico-brachiale en dehors de la douleur aigüe qui ne cesse d’irradier le bras sont entre autres : 

• Des fourmillements dans les doigts
• Un manque de force
• Une limitation des mouvements du cou
• Des maux de tête
• Des vertiges
• Des picotements
• Un engourdissement 
• Un trouble sensitif
• Une lourdeur ou parfois des douleurs à l’omoplate
• Une paralysie totale ou partielle du membre supérieur
• Un syndrome sous-lésionnel (rare et entraînant des douleurs aux membres inférieurs)

La sensation douloureuse est semblable à une brûlure, à un étau qui se referme ou à une décharge électrique. Dans le cas où des faiblesses musculaires apparaissent, le patient a du mal à faire des actions quotidiennes comme écrire ou fermer sa chemise.

En premier lieu, il y a la hernie discale cervicale qui provoque la compression d’un nerf. Cette affection provoque un décollement et une expulsion d’un bout de disque intervertébral. C’est ce fragment qui va comprimer les racines nerveuses. Ces dernières envoient un signal douloureux tout le long du nerf touché. La hernie cervicale discale peut survenir à tout âge mais touche particulièrement les jeunes adultes.

Il existe deux types d’hernie discale, le premier étant capable de se résorber au bout de 90 jours. Le nom est attribué selon que le fragment qui comprime la racine est un tissu mou ou un fragment osseux du disque. On a ainsi :

• La hernie discale molle 
• La hernie discale dure

En second lieu, il y a l’arthrose cervicale encore connue sous le nom de cervicarthrose. Cette maladie traduit une dégénérescence de l’ensemble des os et ligaments en raison du vieillissement. Ce faisant, les ligaments deviennent plus épais et les disques perdent en eau. Ainsi, lorsqu’un ligament s’épaissit et qu’une structure osseuse discale asséchée bouge trop, l’ensemble écrase une racine nerveuse. Cette dernière se retrouve étouffée à la sortie du canal rachidien en raison de son rétrécissement.

Une fracture particulière appelée tassement vertébral peut conduire à une névralgie cervico-brachiale. Elle peut survenir :

• Lors d’un traumatisme violent (chute grave, accident de circulation, etc.)
• A l’issu de traumatismes plus légers parfois spontanés

Ces tassements vertébraux s’ils sont localisés plus bas au niveau de la colonne vertébrale n’induisent pas une névralgie.

Pour ce qui est de la tumeur, elle est induite par la migration de cellules cancéreuses vers la colonne vertébrale. Les vertèbres sont ainsi fragilisées et on parle de métastases vertébrales.

Dans une moindre mesure, on retrouve des causes comme :

• Le blocage d’une vertèbre cervicale
• Les déséquilibres hormonaux
• Les hématomes
• Des infections

Lorsque les douleurs au cou s’associent aux autres manifestations cliniques d’une névralgie, une consultation devient indispensable. Il est difficile de prévoir combien de temps peut durer cette sensation mais elle s’estompe aussitôt que la cause est traitée.

Cela dit, elle peut aller de quelques semaines à plusieurs mois. La convalescence post opératoire peut aller jusqu’à trois mois avec des mesures d’immobilisation du cou à l'aide d'un collier cervical.

L’arrêt de travail en présence d’une NCB dépend de sa gravité et de comment la personne supporte la douleur. Il n’y a pas encore de tableau médical qui prend en charge la NCB. Toutefois, en présence de troubles répétés qui empêchent le salarié d’accomplir ses tâches, le mieux est de demander un arrêt. Il peut se rendre chez un expert médical, son médecin traitant ou de travail. Les professionnels capables de diagnostiquer une NCB sont entre autres :

• Le neurologue
• Le physiothérapeute
• L’orthopédiste
• Le rhumatologue

Par ailleurs, le mal au cou associé aux céphalées et aux autres symptômes détruit le confort de vie du patient. Il y a de fortes chances qu’il soit moins productif et qu’il présente des troubles du sommeil et du stress. De plus, avoir une NCB et porter des charges lourdes ou subir le stress au travail sont susceptible de conduire à une aggravation de l’état du salarié.

Le travail est à l’arrêt le temps de soigner la cause (hernie discale, arthrose, etc.) de la névralgie. Les douleurs cervicales et articulaires cessent après le succès du traitement approprié. Le salarié devra attendre la fin de sa convalescence si son cas a nécessité le recours aux méthodes chirurgicales.

Le traitement de la névralgie cervico-brachiale démarre par un examen clinique. Au cours de cet examen, le médecin se renseigne sur :

• L’intensité et la durée de la douleur
• Le trajet suivi par la douleur
• La présence ou non de troubles sensitifs
• Les réflexes ostéotendineux
• La raideur cervicale

Le praticien s’assure aussi de l’état de la moelle épinière et recherche d’autres signes et symptômes pouvant l’orienter dans son diagnostic.

L’examen clinique est complété par :

• Une radiographie et un scanner du rachis cervical
• Une IRM qui vient donner plus d’éclaircissement sur la moelle épinière
• Un électromyogramme (ou EMG) qui renseigne sur l’état de la racine touchée

Ces examens d’imagerie aident à mieux diagnostiquer la névralgie en précisant la cause et orientent dans le type de traitement médical à adopter.

Il se compose essentiellement :

• D’antalgiques (paracétamol, codéine, etc.)
• D’anti-inflammatoire
• De myorelaxants

Ce traitement se prend sur une dizaine de jours associé au port d’un collier cervical en plus d’un repos obligatoire. Si le traitement échoue, le praticien peut ajouter soit des corticoïdes soit des dérivés morphiniques.

Selon l’évolution, une traction cervicale ou une infiltration (injection de cortisone) sont à envisager.

Toutefois, le traitement médicamenteux vise à soulager la douleur sans pour autant agir sur les causes profondes. C’est en cela que le recours à des traitements naturels vient en seconde option.

En plus de soulager les douleurs, ces méthodes apaisent les tensions musculaires. Elles aident même à prévenir le mal de dos et sont moins agressives. Vous pouvez essayer : 

• L’acupuncture
• L’ostéopathie
• Le massage aux huiles essentielles de camomille romaine et de menthe poivrée

Notez que l’ostéopathe n’interviendra jamais en premier recours sur une névralgie traumatique (causée par un traumatisme violent ou léger) ou due à la métastase d’une vertèbre. Dans ces cas, des traitements médicamenteux préalables sont obligatoires.

Pour un soulagement durable des muscles du cou et de ceux du membre supérieur, l’ostéopathe travaille sur :

• Le crâne
• Le cou
• Le thorax
• Les viscères abdominaux et les lombaires

La kinésithérapie est parfois en association avec le traitement médicamenteux complémentaire. Le kinésithérapeute effectue essentiellement des exercices d’étirement, de renforcement de musculature et des massages qui soulagent les contractures. Le kiné procède donc à une rééducation qui soulage les muscles de la colonne vertébrale.

Le traitement chirurgical est un dernier recours dans le traitement de cette sciatique du membre supérieur. Cependant, il peut être demandé en urgence dans le cas d’une aggravation clinique rapide du malade. 

L’opération aide à la décompression du nerf coincé en retirant le tissu discal en cause. L’espace entre les cervicaux est par la suite remplacé par une prothèse cervicale. Cette dernière n’est recommandée qu’en présence d’hernies discales entraînant une compression du nerf par des tissus mous chez des patients jeunes.

À défaut de prothèse, le chirurgien peut faire une arthrodèse (fusions de deux vertèbres). Il peut aussi être question d’une corporectomie (ablation de deux disques et du corps vertébral entre eux). Le chirurgien introduit un sac composé d’os dans l’espace intervertébral vide. La période post opératoire reste simple avec parfois une sensation d’angine qui passe au bout de quelques jours.

Le chirurgien fera en amont une recherche d’instabilité pour orienter son intervention et faciliter la guérison.

Faisant partie des douleurs neurologiques qui entrainent un important inconfort au quotidien, vous devez l’éviter autant que possible. Mais dès que vous ressentez les symptômes, l’idéal est d’aller consulter immédiatement. Il existe des facteurs de risque qui augmentent la survenue de cette pathologie. Vous avez aussi quelques actions à mener pour vous prémunir.

Le premier facteur de risque d’une NCB est l’âge. En effet, le risque de la développer augmente dès que vous passez les 40 ans.  Pour les personnes âgées, ce sont moins les hernies discales qui sont en cause mais bien l’action dégénérative des corps vertébraux et des structures nerveuses. Avec l’arthrose, les racines nerveuses sortent par un conduit plus étroit, ce qui conduit à leur étouffement.

Pour les moins de 40 ans, l’apparition de racines douloureuses comprimées augmente avec l’existence d’un tableau traumatique important. De plus, chez les femmes, la grossesse ainsi que l’accouchement peuvent conduire à une hernie discale. Nous retrouvons aussi : 

• La discopathie (antécédent génétique de douleurs dorsales, d’hernie, etc.) et d’autres facteurs génétiques
• Le tabagisme
• Certains métiers entraînant une mauvaise posture, le port fréquent de lourdes charges, etc.
• Certains sports, de contacts violents

Le réflexe à avoir est d’éviter les facteurs de risque qui ne dépendent pas de vous (âge, génétique).  Veillez ensuite à traiter les troubles comme les hernies discales et l’arthrose cervicale qui conduisent à cette sciatique du bras. Pensez à vous reposer et à éviter de prendre soudainement des charges trop importantes.

La névralgie cervico-brachiale n’est pas à confondre avec une douleur cervicale ou rachidienne classique. C’est une affection qui peut conduire à une paralysie de vos articulations des membres supérieurs et parfois du membre inférieur. Il s’agit donc d’une urgence vitale qui peut vite disparaître avec un traitement adéquat et précoce. La NCB peut aussi déboucher sur une opération chirurgicale qui vise aussi à éviter la récidive de l’affection.

Les moyens de prévention restent classiques mais le traitement précoce des causes éventuelles peut grandement limiter la survenue de cette maladie.

Qu’est-ce que la névralgie cervico-brachiale ?

La névralgie cervico-brachiale est une douleur neurologique qui s’étend de la nuque au membre inférieur.

Quelles sont les causes de la névralgie cervico-brachiale ?

Cette douleur est induite par la compression d’une racine nerveuse au niveau de la région cervicale. Cette compression peut provenir d’une hernie discale cervicale ou d’une arthrose cervicale.

Comment soulager la névralgie cervico-brachiale ?

Un traitement antalgique ou inflammatoire vient généralement à bout d’une névralgie cervico-brachiale. Cependant, il se peut qu’une intervention chirurgicale soit nécessaire ainsi que l’utilisation de médecines douces.

Qui consulter quand on a la névralgie cervico-brachiale ?

Plusieurs spécialistes restent à votre disposition pour le diagnostic d’une névralgie cervico-brachiale. Vous pouvez vous rendre auprès du neurologue, du physiothérapeute, de l’orthopédiste ou encore de rhumatologue.

Comment prévenir la névralgie cervico-brachiale ?

Pour prévenir la névralgie cervico-brachiale, vous devez éviter le port continu de charges trop lourdes ainsi que les traumatismes liés à des activités violentes.